L'habitat bioclimatique

Le bioclimatisme point par point : une connaissance très ancienne

1- Se protéger du vent
Considérez l'expression qui évoque une maison "nichée dans son environnement". On sent dans cette expression que cette maison est protégée par la nature qui l'entoure. Autrefois, avant de construire une maison on en choisissait attentivement l'endroit en tenant compte de l'exposition au vent. En effet, le vent froid, en courant sur les façades, joue le rôle d'un aspirateur et emporte les précieuses calories produites par l'installation de chauffage.

2- Se protéger du froid
Le soleil se déplace d'est en ouest en passant par le sud. Il ne vient jamais réchauffer la face nord d'une maison. Le nord, c'est la zone froide, de laquelle il convient de se protéger. On limitera donc le nombre et la taille des ouvertures au nord et on placera, si possible des appentis ou un garage contre la maison au nord pour créer un espace tampon entre la maison et le froid extérieur.

3- Bien isoler toutes les parois
Le choix des matériaux est important. S'il faisait froid dans les châteaux forts, les maisons paysannes d'autrefois étaient relativement chaudes avec leurs murs épais en terre ou leur toit en chaume. Il n'y avait souvent qu'une seule pièce de vie où chacun apportait sa contribution calorique à la commmunauté. Cette pièce était équipée d'une cheminée qui servait plus à cuire la soupe qu'à chauffer, bien qu'on pouvait malgré tout se réchauffer près du feu. Les réserves de céréales et le foin stocké à l'étage constituaient un bon isolant sous toiture.

4- Capter le soleil en hiver
Les maisons anciennes sont presque toutes orientées vers le sud. C'est pour chauffer cette façade au soleil et emmagasiner des calories pour la nuit. En général, seule cette façade possède des ouvertures pour entrer et sortir de la maison et y faire rentrer la lumière.

5- Accumuler des calories
Dans la cheminée citée plus haut, était accroché un chaudron (de forme sphérique) où cuisait la soupe doucement et longuement. Ce chaudron, de par son importante inertie thermique, contribuait, quant à lui, à maintenir une température douce dans la pièce longtemps, même après l'extinction du feu.

6- Se protéger du soleil en été
Dans le monde d'autrefois, essentiellement rural, on vivait dehors et seuls les plus âgés restait près (ou dans) la cheminée pendant la journée. La maison avait donc des murs épais (en terre ou avec une bonne proportion de terre) pour tenir compte du déphasage thermique en hiver comme en été et de petites ouvertures pour limiter les variations importantes de température induites par les vitrages.

7- réchauffer l'air entrant
Cette notion est plus contemporaine et correspond au fait que nous vivons aujourd'hui beaucoup plus à l'intérieur de nos maisons. L'agrandissement des ouvertures, jusqu'à la baie vitrée qui descend jusqu'au sol, le puits canadien ou la ventilation double flux, tout cela contribue à obtenir à moindre  frais une température intérieure plus élevée que celle de l'extérieur.

8- Récupérer l'eau de pluie
Même si cela est pratiqué depuis des millénaires dans les régions où il ne pleut pas ou peu, chez nous cette récupération d'eau pluviale est liée au fait que désormais nous payons l'eau potable qui nous est livrée à domicile. Même si le prix de l'eau reste encore abordable, l'on sait pertinemment que son prix va monter et qu'elle est de plus en plus polluée par l'activité humaine.