Historique du chauffage par le sol

C'est Guy Royer qui a remis à l'honneur le chauffage basse température par le sol :
"Ce type de chauffage offre le meilleur rendement de l'installation de chauffage solaire, tout en assurant les meilleures conditions pour le confort thermique..." (Guy Royer).

Cette invention de Mr Missenard (datant d'avant 1950) avait mauvaise réputation, car :

• Ces sols (trop chauffés) entrainaient des problèmes de circulation dans les jambes.

• Ces planchers étaient longs à réaliser, car les serpentins de sol étaient en acier soudé.

C'est pourquoi Guy Royer, afin d'assurer le développement du "plancher chauffant" a fait fabriquer le premier tube en PER* par Pont à Mousson en 1980. Cela a permis de réduire considérablement les coûts de construction, du fait de la réduction du temps de pose, puisqu'il suffisait de deux jours au lieu d'un mois pour en équiper une maison.

L'on sait depuis l'essor considérable du PER* dans les constructions !

(* Polyéthylène réticulé)

La maison solaire " Elf-Chaffoteaux " de 1976

Dans cette première maison expérimentale, le stockage des calories solaires se faisait dans une cuve enterrée de 3500 litres. Malgré le volume conséquent de cette cuve, le stockage des calories solaires plafonnait à environ un jour de réserve (en cas d'absence d'apports solaires).
Aussi Guy Royer a cherché un autre mode de stockage de ces calories.
Et c'est incidemment, en prenant conscience dans une station service que les cuves de stockage d'hydrocarbure étaient enterrées pour leur éviter de geler en hiver, qu'il a perçu tout l'intérêt offert par le volume disponible sous l'habitation pour le stockage des calories dans un espace à l'abri des rigueurs de l'hiver.
Après un rapide calcul il est apparu que la création d'une dalle thermique solide, enterrée et isolée (sur toutes ses faces externes), serait capable d'accumuler beaucoup plus d'énergie solaire que n'importe quelle cuve, même de très grande taille.
C'est ainsi qu'à partir des années 1980, ses réalisations solaires furent dotées de dalles thermiques solides contenant des serpentins de chauffage en PER (polyéthylène réticulé).

La maison héliophore 2016

Aujourd'hui, c'est toujours selon les mêmes principes que sont réalisées nos dalles à chaleur sensible. Ces dalles solides, de très forte épaisseur, offrent une excellente inertie thermique. Les variations thermiques journalières de la dalle sont de l'ordre de quelques dixièmes de degré Celsius par jour. Pour en savoir plus sur , consultez la page les atouts de l'héliophore.

Grâce à l'important volume de stockage offert par ces dalles thermiques, il est possible de réaliser un stockage inter-saisonnier.  Pour en savoir plus sur , consultez la page sur la couverture annuelle.

Dès qu'il y a du soleil, il est également possible en toute saison de recharger la dalle thermique grâce aux apports solaires directs.

Ces dalles comportent en général un réseau de serpentins placé près de la surface (destiné à répondre aux appels immédiats en chauffage) et un réseau de serpentins placé près du fond de la dalle thermique (destiné à stocker les calories excédentaires).
Le remplissage des dalles de terre-plein est réalisé en grave naturel, pour des raisons économiques.
Des serpentins de chauffage sont également inclus dans les dalles d'étage.